Mon ultra à moi
Coucou à tout le monde, en espérant vous avoir manqué 😀. Petit "retour d'expérience" sur la rando au long cours dont je reviens pas plus tard qu'hier. Pour info, ce fut le GR 65, partie française du chemin de Compostelle, appelée aussi Via Podiensis, reliant Le Puy à Saint-Jean Pied de Port (aucun rapport avec un quelconque jarret, quoique...), qu'on a encore étendu jusqu'à Hendaye. Soit la traversée du Sud Ouest en diagonale, 800k et près de 35j de rando à trois!
Supers paysages, on croise peu de monde et encore moins de villes (je vous épargne les photos d'usage, supers vidéos sur Youtube pour ceux qui ont du temps). Mais même en cet avril froid, faire gaffe à la résa des gîtes, le chemin de Compostelle étant de plus en plus (trop) usité. Pour les non religieux, pas de soucis, ce pélérinage, ses hôtes et structures ne vous imposent rien! (Je suis pour ma part un grand mécréant devant l'Eternel lol). Mais le cheminement intérieur s'impose à vous lentement, ne serait-ce que par la coupure avec le quotidien et le côté "mono-maniaque" du déroulement des jours.
Venons-en à ce qui peut vous intéresser: le versant physique!
Les étapes: de 20 à 30k par jour, et un déniv+ et - de 500 à 800, soit un trail semi marathon à la marche, qui n'est certes pas grand chose, si ce n'est qu'on porte...
Le sac à dos! Sans doute l'élément le plus limitant et la plus grande cause de blessure, devant (mon classement perso) le dénivelé de l'étape, la longueur de l'étape, la condition physique et l'âge! Avec un sac de 13kg, réduit à 10kg en milieu de rando, j'ai assez déconné sur ce coup-là! Un sac de 8kg, même si vous campez, est gage de longévité sur une rando aussi longue, mais le budget grimpe vite pour le matos ultra léger...
Les chaussures: j'ai opté pour des chaussures de running! Et dans l'ensemble je ne regrette pas: aucune ampoule, poids moins grand. Ce n'était même pas des trails! Du coup quelques glissades sur étape humide, mais super amorti pour mes lombaires, et peu de fatigue du pied sur les passages "route", contrairement aux utilisateurs de ch. de rando. Par contre, les quelques passages pierreux délicats pour la plante des pieds, la "running" étant plus souple! Mais ça a du coup participé au renforcement des pieds, renfo le plus notable à égalité avec les bras grâce aux...
Bâtons: l'accessoire qui vraiment ne l'est pas! Très intuitif, on y pense plus après la première heure de rando! Et au bout d'une semaine, on y met une grande pression dans les montées, et ils nous permettent d'être quadrupède dans les descentes. J'ai la sensation que les jambes portent votre poids, les bâtons votre sac...
L'évolution du corps: miraculeux pour le dos, 90% de douleurs lombaires en moins, mais le mieux a attendu 400k! Faut pas être pressé... Petit truc: ma ceinture lombaire devenue inutile pour le dos a ensuite été portée détendue pour faire une maxi-ceinture ventrale de sac à dos, le luxe absolu tant il est important de ne pas sentir le poids dudit sac.
Par contre, la marche avec poids a ses particularités: la chaîne arrière est en souffrance au début, car quand on court, la jambe n'est pas tendue à ce point sur le cycle arrière... Mais une fois ischios et mollets étirés, tout rentre dans l'ordre au bout de 2/3j. Pendant 10 à 15j courbatures, tendons délicats, pieds qui crient grâce... Puis vient un temps béni de 10j où tout est ok! Vite suivis par la fin de rando: tendinite au genou gauche, micro entorse de cheville droite, rien qu'un peu de repos de 10j ne saurait guérir...
Mon poids n'a curieusement pas trop varié (71kg) mais mon gras ventral ayant disparu, je pense qu'il a été agréablement remplacé par du muscle, visible surtout sur les bras. Quant à l'alimentation, repas du matin et soir pantagruéliques! Mais à part le casse dalle de midi pas de grignotage, ce qui vaut de bien se couvrir avant le repas du soir pour pas mourir de froid, surtout avec la fatigue accumulée... Surtout quand on dort peu comme moi... Mais on sent clairement que le corps consomme plus de gras que de sucre, dommage que les petits déj et les casse-croûte soient beaucoup constitués de glucides, mais bon.
Voilà, j'espère que ce compte-rendu pourra motiver des hésitants, et je suis sûr pour ma part que cette rando arrivait à point nommé pour me renforcer, soigner mon dos, développer ma filière lipidique. Reste à voir si le transfert de ces compétences vers la course à pied se fera correctement, je ne vais pas couper à de la pliométrie, forcément complètement absente de cette parenthèse enchantée!
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Stef Petitjean
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Mon ultra à moi
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