"Mais je n'oublie pas, le plaisir avant tout". Tu mets en exergue, mine de rien, un sujet récurrent: Est-ce que si je place le plaisir avant tout je progresse? Est-ce que j'atteins des objectifs difficiles en mettant avant tout le plaisir? Je pose très sérieusement la question car, de mon expérience, le corps progresse que par stress physique et mental. Si tu aime affronter ce stress physique et mental et que tu y prends du plaisir alors effectivement tu peux potentiellement atteindre des objectifs élevés. Le plaisir ne se mesure pas de la même manière pour tous. Kilian a été capable de mettre des chaussures en dessous de sa pointure pour un championnat du monde de ski alpinisme pour gagner quelques grammes car même si il est arrivé avec des pieds en sang il a eu un plaisir intense de se battre toute la course pour gagner. On n'a pas tous le même curseur. Exemple personnel de ce week-end: j'organisais une sortie sur le massif de la Ste Baume. 30km et 1800m de d+. La météo prévoyait un temps de chien avec des alertes météos. On devait être 15 et on s'est retrouvé à 6. On a bravé des conditions ignobles. Je claquais des dents à mi-parcours. Trempé comme si je m'étais jeté dans une piscine. La veste de trail D4 n'a pas tenu longtemps (les autres marques pas bcp plus longtemps). Mes chaussures faisaient un bruit de grenouille à chaque pas. Mais on a entraîné notre corps. On a testé du matériel. On a testé notre organisation. J'ai pu voir que mon nouveau matos était soit mal adapté soit que je n'avais pas été bon dans l'utilisation. Les deux étant le plus probable. Qui n'est pas venu? Ceux qui, et je le respecte, ont dit qu'ils ne venaient pas car ils n'allaient pas prendre de plaisir. Est-ce le hasard si ce sont des copains qui ont abandonné sur de nombreux trails longs et qui zappent systématiquement les entraînements où ils ne prendront pas du plaisir? Je ne pense pas. Est-ce qu'ils sont affectés par ces nombreux abandons! Pas du tout! 🤣 Le monde est bien fait, non?

@Nathalie Morel 👍👍👍

Il y a bcp d'éléments dans ta question qui me font parfois dire oui et parfois non. Oui dans mon cas sur des courtes distances et non pour des longues distances. Je n'ai aucun doute que la structure du pied (os/tendon/muscles) soit désignée (mauvais franglais mais je laisse) pour une course minimaliste et je l'ai longtemps testé à mes début en trail. Mon premier trail à vie je l'ai fait en Five Fingers. Pas en pied nu car si le but c'est de faire du volume régulièrement alors la moindre blessure oblige à s'arrêter longtemps pour guérir. Dans l'ancien temps ils n'avaient pas des bouts de verre, des trucs métalliques ou autres cochonneries dans la terre. Mais le gros problème c'est l'âge. Si on a couru pendant des décennies (5 dans mon cas) avec des chaussures "standards" alors notre pied s'est forgé une musculature/tendon/os pour cela car cela a modifié la bioméca du pied et le corps étant bien fait il s'est adapté à cet effort dans ces conditions. 50 ans d'adaptation ça ne s'efface pas en quelques mois car il va falloir être ultra-progressif. Mais si vous êtes à 40 c'est kifkif. Et encore je parle du pied mais le corps est une structure globale. Donc je sais par expérience que le pied doit s'adapter mais aussi toute la chaîne posturale liées à la course à pied c'est à dire les mollets , le tendon d’Achille, les muscles stab du genoux et jusqu'à la hanche! Bref c'est un gros chantier qui a d'autant plus de chance de réussir sans trop de blessure si on est jeune. Sinon je suis très souvent pied nu chez moi mais c'est aussi pour une bonne raison: stimuler la proprioception du pied et ... la mise à la terre. Trop long à expliquer mais j'ai aussi un tapis sous mon bureau de travail relié à la terre. Si vous trouvez bizarre ce que j'écris je précise que je sais que la terre est ronde 😉🤣

@Nicolas Constant J'ai eu ça à répétition qd je faisais du Volley en compet. C'est décourageant et on est toujours avec une épée de damocles. Je pense l'avoir réglé car je n'ai plus ce problème depuis des années en lisant Christophe Carrio ("Un corps sans douleur"). Quand on fait des déchirures le corps reconstitue des fibres de manière relativement anarchique. En gros un agglo de fibres. Sauf si à la reconstitution on fait des étirements pour que les fibres soient bien alignées. C'est d'ailleurs pour ça que l'on fait un protocole stanish pour les tendinopathies du tendon d'Achille. On cherche à aligner les fibres sinon elles créent des boules qui vont se briser lors d'une élongation brutale. Le secret selon Carrio est donc les étirements réguliers et progressifs (sagit pas de casser des fibres) et de diminuer les aspérités en faidant beaucoup de massage à l'aide de bâtons et de rouleaux de massage. Une routine complète pour l'ensemble du coprs peut paraitre chiante mais devant une série netflix sur un tapis de sol ça passe bien 😉 Peut -êtr eune piste à explorer...

Je ne sais pas ce que tu veux dire par "repos". Au début je ne connaissais personne et les potes marathonien me disait de ne quasi rien faire 10 jours avant une épreuve. Je crois qu'ils appelaient ça du tapenning ou quelque chose comme ça. Maintenant je trouve ça contre-productif. Donc par repos pour moi c'est d'aller trottiner un jour sur deux moins 45mn ou de faire de l'elliptique cool en écoutant un podcast. Pour moi c'est du repos. Et quand je dis trottiner c'est vraiment trottiner. Si c'est en colline je m'interdis pendant cette phase de courir la moindre cote et je n’accélère pas dans les descentes. Je gère juste pour dérouler sans trop freiner et donc pour ne pas trop faire travailler les genoux. Mon retour d'expérience de ces dernières semaines: je cours avec des personnes très expérimentées mais aussi des quasi débutantes (mais gros passif de rando et Fast Hiking) le problème chez eux ça n'est pas d’enchaîner 2 course comme ça car ils ont du volume. Le problème c'est la gestion de course. J'ai beau leur dire (surtout au début de course) qu'ils sont à un rythme nettement trop rapide ils ont tendance à aller bien plus vite que ce que leur entrainement leur permet. Résultat ils finissent un peu à la ramasse et surtout la recup est bien plus longue. Donc le problème n'est pas dans l’enchaînement mais la gestion de la première course sachant qu'il y a une deuxième une semaine plus tard. Donc si le but est de prendre du plaisir alors ... Go! 😉

@Charlie Clark Oui c'est exactement ça. Et c'est pas facile quand on est dans l'exaltation d'une course. Je vais avancer un chiffre pour juste donner une idée mais rien de scientifique dans ce qui suit: On peut par exemple se dire que l'on doit gérer 90% du début de la course et faire les derniers 10% en fonction de la forme du moment tout en pensant à la course suivante.

Les publications scientifiques indiquent que ton plasma sanguin est reconstitué en 48/72h si la réhydratation est optimale. Mais le plasma a permis de reconstituer ton volume de sang mais pas sa teneur en divers vitamines/minéraux (dont le fer qui est important pour toute forme de vie). Et cette reconstitution est variable suivant l'alimentation et suivant le genre (bien plus rapide chez l'homme que chez la femme, merci à la testostérone, encore faut-il que l'homme en question ait un niveau normal de testo mais c'est une autre question dans nos sociétés modernes). En gros il faut 4 à 6 semaines pour que tous les voyants repassent au vert. Pour monsieur tout le monde les effets ne sont pas très visibles longtemps. Pour les sports à intensité on ressent moins les effets que sur un sport d'endurance (où, de tête, je crois qu'on perdait temporairement 10 à 15% de VO2max). En revanche, et c'est le domaine qui me concernait le plus à titre personnel, pour des ultra-trailers si on considère que l'on a un mega bloc de prépa un mois avant l'ultra et que l'on ne veut pas avoir des soucis lors de ce bloc alors on considère qu'il vaut mieux ne pas faire de don de sang dans les 2 à 2.5 mois avant l'Ultra en question. Comme l'ultra a entamé durablement les réserves de beaucoup de vitamines/minéraux (et de masse maigre donc protéines mais un autre sujet) alors il ne vaut mieux pas faire un don avant ultra+1 mois. On comprend pourquoi un Elite (ou même des gens comme moi qui, à une période, faisait 3 ultras par an, ultra dans ma tête étant + de 100km) alors difficile de faire le moindre don de sang dans l'année. Pour finir attention: ça n'est pas qu'une question de sensation. Notre réserve de vitamines/minéraux sont dans nos os (d'où le bouillon d'os de nos grand-parents). Le déséquilibre momentané peut être comblé par nos os si ils avaient une réserve. C'est aussi pour ça que de nombreuses alimentations carencées en vitamines/minéraux ont des effets longtemps après le début de cette alimentation car notre corps a puisé régulièrement dans les réserves et le jour où les réserves sont vides...

Moi aussi je déterre ce post de @David Perrin car je suis tombé dernièrement sur un article qui expliquait que les sportifs rechignaient à faire des dons de sang à cause de la perte de fer induite (entre autre, mais ça on le savait) mais ils indiquaient qu'en revanche on pouvait faire un don de plasma tous les 15 jours sans soucis car le don de plasma ne retire pas le fer. Si j'ai bien compris ils retirent le sang qui passe dans un appareil qui garde une partie du plasma et réinjecte le reste chez le donneur. Inconvénient ça ne fait pas dans les centres mobiles car il faut un appareil particulier pour ça...

@Sébastien Marion Il n'existe pas en France de label "herbe" contrairement à d'autres pays. J'ai vu dernièrement l'interview sur EatFat2befit d'un éleveur 100% herbe et qui se plaignait de cette absence car ça ne permet pas d'avoir une visibilité accrue pour les bonnes viandes...

@Sébastien Marion Pierre Hinard le raconte bien dans cet Interview: https://www.youtube.com/watch?v=GF0kC8pKJhA