Règle que je vous soumets mesdames et messieurs les experts, et que je tire de mes parties récentes (notamment deux défaites où je perds en ne la suivant pas) : ne pas grand roquer quand on se met dans un clouage. D'accord ? Pas d'accord ? Illustration avec cette partie, intéressante à partir de cette position (image 1). Mon adversaire n'a pas été très précis dans son ouverture, et de mon côté j'ai déroulé le setup classique des parties de Kevin. La petite turbinette me donne un léger mieux de 0.5 : pas mal pour les noirs. Son cavalier en g3, devant son roi, me donne envie de faire grand roque : la partie peut être fun, et avec cette pièce exposée il me donne des temps dans mon attaque de pions alors que de son coté, le cavalier en c3 et le fou en b3 bloqueront ses propres pions. SAUF QUE ! Sauf que son fou en g5 contrôle par rayon X la case d8 où arriverait ma tour si je grand-roquais (image 2). J'ai déjà perdu deux parties récentes de cette manière : un grand roque précipité avec un fou adverse en g5, et aux analyses j'ai noté que c'était alors que je perdais l'avantage (ou alors je devais être prêt à donner la qualité pour être un peu moins bien mais ok). Ici j'ai donc décidé de faire h6 pour poser la question à son fou et d'être prudent avant de grand-roquer. L'ordinateur a l'air d'accord : si j'avais grand roqué j'aurais perdu cet avantage de 0.5 ; et il propose une manoeuvre intéressante : sur 12. ... h6 13.Fh4 son idée pour faire grand roque est de jouer 13. ... Fh7 pour menacer d'enfermer le fou des blancs et de se libérer du clouage (image 3). Manoeuvre que je retiens : c'est un plan élégant. Dans la partie, mon adversaire a pris le cavalier, et m'a facilité la vie avec le sacrifice de son fou blanc en e6 (qui ne fonctionne pas même avec ma défense imprécise, cf. gif). Mais si jamais vous êtes arrivé jusque là et avez un avis sur ma règle du début, je suis preneur de vos retours !

Moins de partage ces dernières semaines : le temps manquait pour rédiger les analyses que je trouvais intéressantes (et je n'ai pas gardé les parties en mémoire... désolé). En revanche, celle-ci, récente, illustre une partie des progrès faits cette année sur un thème où Dieu sait que j'ai vendangé des positions gagnantes par milliers (oui, j'ai des gènes du sud) : l'attaque de roque. Je lève un sourcil lorsque mon adversaire fait grand roque tôt dans l'ouverture (image 1). Dans une précédente partie que j'avais arnaquée, j'avais négligé la force de Dame a5 dans une position similaire, et je frétille à l'idée de mériter ma victoire ce coup-ci (oui, je frétille, c'est comme ça). L'adversaire aggrave sa position avec un développement de son fou de cases blanches en g2 (image 2), et malgré mes imprécisions, je sens que le moment est venu d'attaquer : mes pièces pointent vers son roi ; je décide de laisser le mien au centre et de profiter de ses pièces coincées dans le coin. Et c'est là que je suis content de mes progrès : malgré une pression toujours plus forte sur son roque, j'ai senti qu'il était coincé, MAIS que je manquais de pièces à l'attaque. J'ai pris le temps de faire venir mon cavalier (!!) (image 3) pour décapsuler le roi adverse, là où avant je me serais précipité dans des échanges qui m'auraient fait perdre tout potentiel d'attaque. Les puristes remarqueront qu'ensuite j'ai fait Ca3+ (? erreur) et non Cxb2 (! meilleur coup), mais je trouve l'ordi vache de noter ça comme une erreur pour 0.3 points d'éval en moins : je ne suis pas précis, ok, mais je ne dégrade pas tant que ça mon avantage (j'ai le droit d'être de mauvaise foi ?). Mon adversaire ne réagit pas au mieux, la fin est anecdotique et l'abandon arrive vite. Mais je retiens la satisfaction de commencer à attaquer avec plus de maîtrise, en prenant mon temps, même si la finition manque de précision tactique. Mais ça, la tactique, ça reste un de mes gros axes de progrès... (Gif et lien vers la partie pour celles et ceux que ça intéresse)

Bonjour tout le monde! Je sollicite vos connaissances pour un sujet relativement précis, je me suis rendu compte que j’ai du mal à jouer « avec » mes pions, notamment en milieu de jeu. En fait je joue beaucoup avec les pièces et je n’arrive pas trop à savoir quand il serait opportun d’utiliser aussi les pions, j’ai juste l’impression de m’affaiblir. Je voulais donc savoir si quelqu’un connaît un bouquin qui traiterait un peu de ce sujet sous cet angle ? Merci à vous !

Score de précision : 83%. https://www.chess.com/analysis/game/live/124093216953?tab=analysis